À son habitude, la salamandre rôdait tard le soir dans les rues de la ville. Elle avait récemment quitté le dernier feu qu’elle avait choisis et se cherchait un endroit où elle pourrait être bien au chaud et ne s’éteindrait pas.

Le district dans lequel était aboutie la créature n’était pas pour lui être rassurant. Il y avait moins de gens qu’à d’autres endroits, mais leurs maisons étaient très grandes et intimidantes. Heureusement, l’une d’entre elle semblait abriter un feu.

Elle prit donc la direction de cet endroit, enivrée par l’idée d’un bon feu ou elle pourrait se réchauffer. Il ne faisait pas particulièrement chaud dehors, après tout.

Elle aboutit devant un manoir. Fascinée, elle resta un moment devant la construction. C’Était beaucoup plus grand que tout ce dans quoi elle avait bien plus entré depuis sa naissance, et elle trouvait cela très impressionnant. Excitée, elle fila donc vers le manoir, cherchant une manière d’y pénétrer. Elle entreprit donc d’escalader la grille, ne voyant pas d’autre option. Lorsqu’elle posa le pied sur le gazon, un son strident se mit à retentir dans ses oreilles, mais elle choisit de l’ignorer, ne voulant qu’une chose : son feu. Elle partit à la recherche d’une entré possible.

Arrivant finalement devant une fenêtre, elle entreprit d’en faire éclater le verre. Peut lui importait de faire du bruit à ce point si, elle était presque arrivée et l’alarme en faisait déjà assez. Une fois à l’intérieur du manoir, elle s’activa à se diriger vers la salle ou trônais la cheminée, sautant rapidement dans le feu une fois arrivée à destination. Elle entreprit de s’y lover, heureuse d’avoir enfin la chaleur tant désirée. De plus, la cheminée était assez spacieuse, lui permettant le confort de ramener sa queue avec elle dans les flammes. Elle s’installa donc confortablement pour se reposer oubliant complètement qu’un être devait bien vivre dans la grande maison.

La créature profitait tranquillement de son feu lorsque qu’un être à peau beige fit interruption dans la pièce. Sous le regard curieux de la salamandre, il s’appliquait à placer de drôles de choses brunes sur le trou qu’elle venait de créer dans la construction dans laquelle il vivait. L’homme en question lui semblait avoir moins de ces étranges choses sur le corps, mais semblait trainer une drôle de plaque sur ses épaules. Curieusement, il semblait avoir froid.
Un faible sourire éclaira le visage de la créature à l’idée qu’une autre personne qu’elle ait froid dans un climat pareil, après tout, on se gelait dehors! Il s’approcha d’ailleurs du feu pour se réchauffer et la salamandre attendit sa réaction. Avec un peu de chance, il réagirait mieux que la plus part des choses comme lui. Elle se renfrogna lorsque l’homme s’éloigna rapidement, surpris par sa présence.

- Hey...Mais qu'est-ce que tu es toi?

La série de sons que l’homme fit sortir de sa bouche laissa la créature perplexe. Elle ne comprenait vraiment pas ce que les autres voulaient quand ils faisaient cela. Elle aurait bien aimé comprendre. Heureusement, son ton et son expression lui signifiaient qu’il n’était pas menaçant. Il semblait curieux et même une chose rare, amical. Un large sourire éclaira donc le visage de la créature qui bougea un peu pour que l’autre puisse mieux la voir. Elle déroula sa queue de contre son corps et l’avança avec curiosité pour essayer d’aller toucher l’être qui s’était approché d’elle –attention, brulant.-. Elle n’avait aucune idée des blessures qu’elle pouvait lui causer et abordait toujours un sourire. Elle n’était, comme lui, que curieuse envers l’autre qui se tenait devant elle. Elle le fixa donc, les yeux un peux joueurs, heureuse et emplie d’intentions pacifiques.

La salamandre sourit lorsqu’elle put enfin toucher la peau de l’être rosé devant elle. Jusqu’à ce qu’il recule brusquement, une expression de douleur sur le visage. Comprenant qu’elle lui avait fait mal, elle perdit son sourire pour aborder un air plus triste.

- Je vais revenir, je dois juste aller mettre de l'eau sur ça.

À son habitude, elle ne comprit rien de ce que l’homme venait de dire. Il s’en alla, et la seule chose qui lui permit de supposer qu’il allait revenir était qu’il semblait calme lorsqu’il était parti. La créature s’enfonça dans les flammes, espérant le retour de la chose curieuse et divertissante qu’était Oren.
Lorsqu’il revient, un sourire hésitant revient sur le visage de la jeune chose, qui espérait qu’il ne soit pas frustré. Il n’en avait pas l’air en tout cas.

- Fais attention s'il te plait, je suis plus fragile qu'il n'y parait.

Elle pencha la tête, tentant très fort de comprendre ce qu’il essayait de lui faire comprendre. Elle comprit qu’elle lui avait vraiment fait mal, comme elle le pensait, mais il ne semblait pas fâché pour autant.

- Tu peux rester ici si tu veux, juste la prochaine fois, sers-toi de la porte, je la laisserai déverrouillée pour toi.

La créature s’assit dans le feu, un air triste peignant son visage. Pourquoi est-ce qu’elle ne comprenait pas ce qu’il voulait? Ces sons devaient bien vouloir dire quelque chose pour lui. Il devait y avoir une manière d’apprendre ces sons, ou quelque chose du genre.

Elle tenta de lui faire comprendre qu’elle ne comprenait pas. Elle tapa ses oreilles, puis sa tête, tentant de faire un lien entre les deux. Elle garda son air triste, essayant ainsi d’accentuer l’effet pour montrer que cela la dérangeait.

Elle quitta finalement son air triste, revenant plus neutre, attendant une réponse.

La chose parut triste de ne pas le comprendre et tenta par geste de lui communiquer cette information. L'humain la comprit et un air désolé se peignit sur son visage. Mais comment lui faire comprendre ses humeurs et ses intentions? Il fronça les sourcils, penchant la tête, visiblement à la recherche d'une solution. Il se dirigea d'abord vers la fenêtre qu'il pointa du doigt en fronçant les sourcils d'un air fâché avant de mimer un frisson. Si elle brisait une fenêtre, le froid entrait à l'intérieur. Il se dirigea ensuite vers la porte de coté, qu'il ouvrit en poussant sur la poignée, qui était faite sur le long. L'air entra un instant et il la referma, se retournant vers la créature en lui offrant un sourire. La porte se refermait elle et coupait le vent frisquet du dehors.

Il revint près du feu, le froid l'atteignant d'autant plus qu'il s'était permis d'ouvrir la porte quelques secondes. À ce rythme, il allait attraper froid juste parce qu'il cherchait à communiquer. C'était une chance que le ridicule ne pouvait pas tuer, sinon il en serait directement tombé. S'installant non loin des flammes, mais suffisamment loin pour ne pas y toucher, il se permit de fredonner un air calme et apaisant. Elle était ici chez elle si elle le voulait.



La voix de l'asiatique était mélodieuse et ne faussait pas. L'atmosphère était tranquille, les deux individus étant seuls dans l'immense manoir. Le reste de la pièce était faiblement éclairé, la cheminée posant un filtre doré sur tout ce que sa lumière touchait. Les yeux de l'homme luisaient dans la pénombre tels deux émeraudes et la scène, tout étrange qu'elle fut, aurait pu faire penser à un conte nouveau, le début d'une histoire fantastique, pleine de magie. Ce n'était que normal après tout, il s'agissait de deux incarnations dans une ville où la tension régnait du seul fait ce leur existence.

La salamandre observa l’homme s’éloigner. Il pointa la fenêtre et fronça les sourcils. Elle détermina donc qu’il n’avait pas aimé qu’elle passe par là. Il eut ensuite un frisson. Donc il avait…froid parce qu’elle était passé par là? Il pointa ensuite une chose différente, l’ouvrit puis la ferma. Il voulait donc qu’elle passe par cet endroit, en tout cas c’est ce que son sourire lui faisait comprendre.

Il revint près du feu et s’installa non loin des flammes, mais a une distance respectable. La créature s’attendait à ce qu’il se remette à tenter de faire des sons qui semblaient vouloir dire des choses, mais ce n’est pas exactement ce qu’il fit. Il se mit à faire des sons oui, mais ce ne semblait pas autant vouloir dire quelque chose. S’était simplement relaxant et agréable, elle la salamandre aimait beaucoup cela. Ces sons étaient bien plus agréables que ceux qu’il avait produits avant.

Elle l’écouta donc un bon moment, un sourire calme aux lèvres, sa queue de nouveau entouré autour d’elle. Elle était bien ainsi. Il y avait un bon feu ou elle était au chaud, la peau rose n’était pas méchante, et elle faisait des sons agréables pour ses oreilles.

Prenant tranquillement le rythme de la musique, la salamandre finit par émettre un faible son aigue, très différent de ceux d’Oren, mais qui ne détonnais pas pour autant avec la mélodie. Ces sons étaient agréables, et elle semblait être capable d’en faire aussi. Elle avait donc essayé. Elle n’avait pas une aussi belle ‘’voix’’ que son nouvel ‘’ami’’, mais pour faire des sons…s’était bien correct. Elle l’accompagna donc de son drôle de son aigue, pas toujours parfaitement synchronisée avec lui comme elle ne connaissait pas vraiment la suite de sons.

En L’accompagnant, elle en profita pour le fixer, détaillant de quoi il avait l’air. C’Était tout de même un drôle de créature. Elle aurait bien aimé qu’il puisse venir dans le feu lui aussi. Tout aurait été plus facile ainsi.

L’homme s’arrêta finalement de faire ces sons agréables, semblant être fatigué. Il s’enroula dans la chose qu’il portait sur les épaules et se coucha près du feu sous le regard de la créature qui avait envahi sa cheminée.

Elle le regarda un moment, réalisant bientôt qu’il s’était endormit. Curieuse, elle sortit un court instant du feu pour regarder de plus proche l’homme, sans pour autant le toucher pour ne pas lui faire mal. S’Était une drôle de créature tout de même, celui qui vivait dans cet endroit. Mais il était gentil, alors ce n’était pas grave si lui et sa race étaient bizarres.

Elle retourna dans le feu, se lovant dans les flammes et appréciant leur chaleur. L’extérieur semblait lui devenir de plus en plus froid dans les derniers jours, s’était vraiment détestable.
Se lassant finalement de regarder l’homme, elle finit par fermer les yeux, se reposant dans les flammes jusqu’au matin.

Elle ouvrit les yeux avec le lever du soleil, reposant rapidement son regard sur l’homme jusqu’à ce qu’il se réveille.

La créature observait l’homme exécuté quelques tâches. Il prit la peine de ramasser les débris de la fenêtre et s’empara ensuite d’un drôle d’objet pour utiliser son langage de sons sur cette machine. Tout ceci était bien curieux.

Il déposa ensuite des buches dans les flammes, récoltant un son joyeux de la salamandre. Ça commençait par être froid par ici avec ce feu si peu puissant. Elle positionna convenablement les buches à l’aide de sa queue et émit une sorte de ronronnement heureux à la vue de son feu.

Elle aimait bien cet endroit, enfin, cette cheminée. S’était agréable, et le propriétaire lui semblait bien gentil et accueillant. Il n’avait rien tenté qui avait pu lui faire mal, et ne s’était même pas mis en colère quand il l’avait trouvé.

La créature fit un large sourire à l’homme qui lui avait donné de nouvelles buches, espérant qu’il voudrait bien qu’elle reste un peu plus. Elle pointa donc le feu, puis elle-même, et le regarda avec un air interrogatif, demandant si elle pouvait rester encore un moment. Il restait à voir si il allait comprendre.

L’homme approuva, la créature pouvait rester. Un sourire éclaira, bien sûr, son visage, et la salamandre émit un petit son de contentement.

Elle remarqua la disparition de l’homme, mais ne s’en inquiéta pas. Il était revenu les dernières fois, et sans rien de dangereux.

Il revient, s’étant couverts de choses colorées pour se protéger du froid.

La salamandre, toujours aussi curieuse envers ces choses que les humains mettaient, pointa les vêtements, un air interrogatif au visage, ne sachant tout de même pas si l’homme trouverait un moyen de lui expliquer.

La créature observa l’homme. Il semblait avoir compris sa question et vouloir lui répondre. Elle se concentra donc, plissant un peu son visage.

Il commença par se rapprocher d’elle, et du feu par le fait même, puis le pointa. Il montra ensuite la brulure que la salamandre lui avait faite le soir d’avant. Oui, elle avait compris que le feu lui faisait mal… L’homme s’éloigna ensuite et eu un frisson, bien qu’exagéré. Donc le froid. La créature se rappelait effectivement que l’homme avait eu froid le soir d’avant lorsqu’elle avait brisé la fenêtre. Il prit ensuite le col de l’étrange chose et le serra contre lui, semblant trouver cela plaisant, confortable.

La créature pencha la tête analysant rapidement les éléments. Il ne pouvait pas aller trop près du feu comme elle et avait eu…avait possiblement encore…froid, donc pour se réchauffer…il portait ces choses? Ça pourrait bien expliquer oui.

Elle lui fit donc un grand sourire pour lui manifester qu’elle croyait avoir compris le concept qu’il voulait lui expliquer. S’était tout de même triste que ces gens doivent porter des couches supplémentaires pour ne pas avoir froid.

La créature décida d’aller observer son nouvel ami de plus près, curieuse. Peut-être qu’il la laisserait aussi explorer sa maison…Elle s’étira donc copieusement avant de sortir tranquillement, lentement, voir même paresseusement du feu. Elle s’approcha tranquillement de son ami, réussissant à ne pas bruler le sol sur lequel elle marchait, ses flammes sur son corps diminuant assez rapidement comme la température était froide. Bien sûr, il restait encore des flammes qui couraient sur elle, elle venait à peine de sortir du feu, mais elles étaient bien moins grandes qu’elles ne l’auraient été en été.

Elle fit le tour de l’homme, l’observant sur toutes ses coutures, s’assurant, bien sûr, de ne pas le toucher. Elle ne voulait pas lui faire mal à nouveau. La créature remarqua qu’elle était plus petite que son nouvel ami, qui n’était pourtant pas particulièrement grand pour un humain. Elle observa, de loin, ses cheveux, fascinée. Ça avait l’air doux.

La créature sourit, qu’elle drôle d’être. Elle se planta directement devant lui et pencha la tête, continuant de l’observer.