Cela faisait soixante-douze heures, quatre milles trois cent vingts minutes, trois jours.. Trois jours qu'il s'acharnait à percer le secret d'une relique dont il avait fait l’acquisition il y a peu. Mais cela faisait également trois jours qu'il n'avait pas consommé une goutte du liquide tant convoité. C'était donc légèrement blême qu'il eut attrapé sa canne, ouvert la porte de la boutique pour sortir, ayant bien pris le soin de retourner l'affiche pour indiquer "Closed/Fermé". Il devait VRAIMENT aller faire.. ses.. "courses"..

Seulement ce qu'il désirait ne se trouvait pas au 7-eleven du coin, non pour cela il devait aller chercher dans les endroits les plus sombres, à la fois au sens littéral et figuré, de cette ville. Gold connaissait cette endroit depuis quelque temps, avait-il espionné ? Avait-il été mis sous la confidence ou alors l'avait-il juste.. "senti" ? Personne ne le savait. Dans tout les cas l'antiquaire se faufila discrètement sous le pont, cherchant à ne pas être vus. Il portait d'ailleurs un sorte de grand poncho avec une capuche qui lui arrivait très bas sur le visage, camouflant donc les aspects physiques de sa véritable forme qui commençaient à réapparaître..

Rentrer ne fut pas bien difficile, ce n'était pas des portes qui allaient l'arrêter et même si un gardien l'avait intercepter ce n'aurait été qu'une gêne temporaire. Ainsi Gold arriva assez rapidement dans l'immense salle souterraine circulaire, légèrement éclairé par la lueur auréolé des veilles lampes. Les parois de cette salle, en veille briques imbriqués à la va vite depuis surement plusieurs décennies, étaient parcourut de multiples fissures et rayures, forçant parfois l'antiquaire à se demander comment l'endroit ne s'effondrait tout simplement pas. Mais ce fait ne lui déplut pas. C'est tout de suite moins facile de parlementer une bouteille du précieux liquide quand le "client" et le revendeur sont tout deux ensevelis sous dix mètres de débris.

Son regards ne tarda pas à s'attarder sur une jeune femme, les cheveux blanc et légèrement en bataille, il sourit à cette vu. Il avait eu comme une intuition et s'approcha d'elle, sa capuche et son poncho cachant toujours son physique changeant et sa canne toquant toujours sur le sol avec un rythme presque mélodique.

"Hello dearie."

Dit il tout simplement, loyal à ses habitudes.

Rumpel' ne fit nullement attention au pauvre type qui fut littéralement envoyer dans les ténèbres par la jeune, jeune femme qui semblait bien forte malgré les apparence. C'était intéressant, mais l'antiquaire n'était pas là pour s'intéresser à son cas et d'ailleurs ni à celui d'aucun autre. Non, si il était là c'était pour une raison précise. Il lui fallait ce liquide ! Était-il en manque ? Pas dans le sens qu'il en voulait pour se soulager non, mais disons plutôt que bientôt un poncho et une capuche ne suffiront plus à le cacher..

L'homme s'approcha alors , posant un coude sur le comptoir. Sous l'ombre de la capuche ont put discerner difficilement qu'il rendit le sourire à la "receleuse".

"That's depend on what you can do.."

Lui répondit-il, n'allant pas droit au but, légèrement méfiant alors qu'il posa sa canne contre le comptoir.

La femme aux cheveux blanc se leva alors du comptoir pour se rapprocher de sa cargaison, ce plaçant bien devant cette dernière. Apparemment c'était quelque chose en quoi elle portait de l'importance, c'était surement ce qu'il cherchait, il le savait..

L'antiquaire ne détacha alors plus son regard de cette cargaison, étant comme tenailler par cette dernière, comme si plus rien d'autre n'avait d'importance. Puis la jeune femme repris la parole. L'homme releva alors la tête, sans pour autant dévoiler son visage.

"Yeah, of course.. what's your prices ?"

Lui demanda-t-il alors tout simplement. Il voulait d'abords connaitre le prix avant d'essayer quoi que ce soit et si jamais.. si jamais ce dernier ne lui plaisait pas, il avait bien d'autres choses à offrir que de l'argent et il pourrait toujours essayer de l’arnaquer..

Les yeux de la femmes aux cheveux blanc firent des aller-retours entre lui et la marchandise, marchandise prétendu pour être le fameux liquide bleu. Puis, avec un regard espiègle, elle lui appris qu'elle se sentait d'humeur à lui faire un prix. L'homme sourit légèrement, néanmoins toujours caché sous sa capuche, il avait un gros doute sur ces dernières paroles mais il s'était pris au jeu. C'était désormais au premier qui ferait un faux pas, au premier qui flancherais..

"Now the question is rather.. what do you need ?"

Un des avantages de son statut d'antiquaire était surement de pouvoir fournir un peu près n'importe quoi à un peu près n'importe qui, à condition bien sur d'avoir une contre partie et parfois d'y investir le temps -ou même d'autres choses..- nécessaire..